En 2008, Karim Amghar écrit son premier solo : Miroirs de l'âme, coproduit et programmé par le Tarmac de la Villette et les Rencontres de la Villette. En 2009, Karim Amghar décide de réécrire son solo. Ce travail l'amène à un nouveau nom pour cette pièce : Acmé. Entre danse contemporaine, hip hop et buto, Karim Amghar donne une vision parallèle de son parcours et de celui de son père, comme un hommage, de la Kabylie à la France et de la France à la Kabylie.
Ce solo, fait revivre, sur scène, des instants de vie trop vite passés : 1977 sa naissance, 1979 le décès de sa mère, 1993 le décès de son frère, 2009 le décès de son père. Akhenaton et Imothep du groupe IAM signent l'oeuvre originale "Le temps d'un poème" pour la pièce Acmé.

Innocence, brutalité, angoisse, maturité... Quatre temps et plusieurs mouvements pour tenter de vaincre, par le geste, les blessures de l'enfance, les douleurs de l'adulte, la perte des êtres chers ou la séparation du pays d'avant. Les souvenirs obsèdent Karim Amghar et les mots sont si douloureux. La danse vient alors "sans plainte ni impudeur" transmettre l'indicible.

Karim Amghar, chorégraphe et interprète, fait ses débuts en 1992 à Valence avec Culture Street, se spécialisant dans le break dance. Au fil des années, il découvre la danse capoeira, flamenco et contemporaine. C'est en 1997, qu'il se forme au buto, aux côtés de Sumako Koseki, une danse sombre japonaise née des traumatismes laissés par la Seconde Guerre Mondiale.