"Ils cherchent ils fouillent ils fabriquent. Des preuves des tas de preuves. Mais depuis quand le veuvage du sol a-t-il empêché d'accomplir la trace ? Chacun se sert des autres, puis l'use jusqu'à la corde. Ensuite ? Des champs ensemencés de fleurs vénéneuses et des interviews de visages morts. Des masques où chacun retourne sa peau sept fois avant la nuit, enflamme les dépouilles, les auréoles du sens, et vend au plus offrant ses grandes intentions." Lorsque surviennent la terreur et la déchéance, que s'effondrent liens et croyances, quels ancrages reste-t-il ? Telle est la question que pose en filigrane ce mystérieux recueil de "poésie-théâtre" de Catherine Boudet.
"Un genre métis, comme elle, créole dans ce que ce terme recouvre de mystérieux pour les continentaux que sont la majorité des lecteurs francophones. (…) Catherine Boudet l'insulaire du bout du monde transforme la boue des fonds marins où l'on a tenté de l'immerger en un diamant coupant, celui du langage poétique" (Extrait de la préface de Dominique Ranaivoson).