Le festival se réjouit de vous proposer cette année une édition "ordinaire" (ou presque si l'obligation du pass-sanitaire persiste en novembre...), c'est-à-dire totalement extraordinaire ! Le plaisir est immense de vous retrouver dans les salles obscures pour découvrir la magnifique programmation, de partager enfin "physiquement" ces moments de cinéma, ces rencontres, ces débats, qui nous ont tellement manqué... Malgré les nombreuses turbulences, la diffusion de ces cinématographies ne s'est jamais interrompue : La labellisation Africa2020 nous a permis une large extension du festival. Et nous avons même profité des contraintes pour expérimenter d'autres façons de diffuser plus largement, et dans la durée, nos contenus, grâce aux captations réalisées. Ce sera une édition enrichie de tout ce que cette parenthèse nous aura apporté... donc vraiment extraordinaire ! À noter : ce programme sera complété dès le 2 novembre par un dépliant avec tous les horaires et autres détails sur les projections.
Bon Festival, Joëlle Danneyrolles, présidente de l'association.

En dépit des difficultés structurelles de la production cinématographique, et le contexte sanitaire que l'on sait, nous avons des raisons de nous féliciter de la qualité de la programmation de cette édition. Même s'il y a toujours un pays plus présent, cette année le Maroc (et pour cause), la diversité géo-politique s'élargit d'année en année. Il y a mieux : le nombre croissant des femmes cinéastes talentueuses. La parité est quasiment atteinte sans aucune complaisance de notre part ni décision préalable. S'ensuit et se confirme ce que nous avons déjà constaté l'année passée : un renouveau de sensibilité, une acuité du regard, sur des questions sociétales majeures. Il importe d'ailleurs de remarquer que la situation des femmes demeure également récurrente dans les thématiques abordées y compris par les hommes.D'autre part, la tendance au rajeunissement des cinéastes se poursuit. Nouvelle génération, nouveaux regards. D'où un renouvellement manifeste des formes d'expression et plus de créativité, signe, s'il en est, d'un désir de (se) voir autrement et mieux.C'est sans doute pour ces raisons que les talents africains s'imposent dans les grands festivals. Conséquence : un nombre croissant de films trouvent preneurs auprès des distributeurs, ce qui témoigne et augure d'une présence plus grande sur le marché international. Nous espérons y avoir été pour quelque chose ; en tout cas nous ne cesserons pas de nous y employer.
Tahar Chikhaoui, intervenant permanent et programmateur.