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Burkina Faso, Pays de Cultures

Dans le cadre du XIIIème Festival Francophonie Métissée : Sambo Boly, Alassane Drabo, Hamed Ouattara, Christophe Sawadogo, Saïdou Tassambedo : cinq plasticiens burkinabè entre modernité et tradition
  • Burkina Faso, Pays de Cultures
Genre : Exposition

Du vendredi 15 octobre au jeudi 30 décembre 2004

Horaires : 00:00
Rubrique : Arts plastiques

La peinture
Depuis le début des années 1980, la peinture connaît un grand essor au Burkina Faso, pays qui n'a pas une forte tradition picturale. Cependant, cette activité est peu reconnue et soutenue par les Burkinabè et les acheteurs sont encore trop souvent des occidentaux. D'une façon générale, les artistes utilisent les couleurs de la terre, dans toutes ses gammes, du blanc kaolin au rouge (latérite). Les peintres, se rapprochant de l'abstraction, ne cherchent pas à élaborer des formes abstraites selon des principes rationnels de construction mais réalisent des compositions traversées de signes plus ou moins ésotériques, véritables invitations au déchiffrage des mystères de ce monde.
Les artistes entretiennent des rapports complexes avec le monde traditionnel dont ils manipulent les codes.
Leur art vise à agir sur la tradition ; si les formes et les significations traditionnelles sont la source de leur inspiration, ils cherchent à les faire évoluer sur le plan de la modernité.

La sculpture
La sculpture offre un paysage différent de celui de la peinture. Le Burkina Faso est un pays de forte tradition sculpturale. Aussi, de nombreux sculpteurs s'inscrivent dans une tradition familiale dont ils s'éloignent par leurs choix thématiques et techniques. Beaucoup réinvestissent les techniques traditionnelles du bronze à la cire perdue et en modernisent la forme et l'esprit. Ils établissent une synthèse entre modernité et tradition en élargissant les possibilités du travail par le bronze et en associant d'autres matériaux comme le bois, le fer, le tissu…Les références à la tradition véhiculent souvent l'image d'une Afrique heureuse qui tend à disparaître.
Lorsque les sculpteurs empruntent leurs thèmes au présent, c'est souvent pour dénoncer les drames qui ravagent le continent aujourd'hui.

La place des arts plastiques au Burkina Faso
Dans l'ensemble, les politiques culturelles développées au Burkina Faso n'ont pas accordé une grande importance au soutien des arts plastiques contemporains. Cependant, les années 1990 marquent un véritable tournant, avec l'apparition de nouvelles structures, de nouveaux acteurs, artistes, médiateurs : création du Symposium International de Sculpture sur Granit (reconduit tous les ans), des rencontres Ouag'Art, lancées par le Centre Culturel Français, combinant formation, exposition et rencontres-débats, Atelier Polyvalent d'Arts Plastiques (A.P.A.) monté par le sculpteur Guy Compaoré.
Jusque là, le pays comprenait comme seul centre de formation le Centre National d'Artisanat d'Art qui formait principalement aux techniques traditionnelles.
En 1994, la fondation Olorun, créée par Christophe de Contenson, qui offre un espace de vente et d'exposition, comble un vide en matière d'enseignement permanent. Elle joue un rôle actif dans la promotion des artistes burkinabè.
Extraits de Stéphane Eliard, L'art contemporain au Burkina Faso, Paris, Editions L'Harmattan, 2002

Renseignements / Lieu


( 2004-10-15 00:00:00 > 2004-12-30 00:00:00 )
46 rue Quincampoix
Paris ( 75004 )
France




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