Ce lundi 26 juillet, la pluie ne douche pourtant pas l'enthousiasme des spectateurs venus écouter la chanteuse de Bamako. Au contraire, lorsqu'après deux chansons et une interruption obligée, la musicienne revient sur scène, la voix semble encore plus chaude et les applaudissements du public redoublent d'intensité.
Pour le premier de ses cinq concerts dans le cadre du festival Paris Quartier d'été, le public se laisse emporter par les rythmes du djembé. Peu à peu, le parterre entier se met à danser. Certains admirateurs grimpent sur scène pour embrasser la dame à la voix de diva. Alors que son manager lui fait signe d'arrêter, Bako Dagnon prolonge la fête avec trois morceaux.
Au Mali, pays de tradition orale, les griots sont des passeurs de mémoire. Héritière de l'une des plus prestigieuses lignées du griotisme mandingue, Bako Dagnon est une encyclopédie. Avec une connaissance érudite de l'histoire des vingt-sept ethnies du pays et des chansons ancestrales, l'artiste perpétue la tradition avec panache. Beaucoup de musiciens maliens, à l'instar de Toumani Diabaté ou Ali Farka Touré l'ont d'ailleurs consultés à plusieurs reprises, afin d'apprendre des chansons ancestrales ou d'en éclairer le sens.
Extraits de l'article de Sophie Walon par dans le Monde du 29.07.10.
pour lire l'intégralité : http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/07/28/paris-quartier-d-ete-bako-dagnon-la-voix-puissante-de-l-histoire-malienne_1393033_3246.html
1 fiches