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Exposition collective de dix huit artistes peintres Brazzavillois (République du Congo)

Vanessa Agnagna, Jonas Boboma, Alain Boduka, René Boukoulemba, Thierry Bongoualenga, Joseph Dimi, Marcel Gotene, Jacques Iloki, Laeticia Mahoungou, Ehud Makoumbou, Rhode Bath-Schéba Makoumbou, Sylvestre Mangouandza, Abin Mass, Gastineau Massamba…
Exposition collective de dix huit artistes peintres [...]
Genre : Exposition

Du vendredi 02 au samedi 24 février 2007

Horaires : 00:00
Pays principal concerné : Rubrique : Arts plastiques

… Florence Mbilampassi, Annie Moundzota, Gerly Mpo, Adam Opou

Organisée par Monique Blangy (Association "Mpo Na Nini Te")
Vernissage vendredi 2 février 2007 à 19h

Avec le soutien de la Ville de Genappe, la collaboration de l'agence Hewa Bora et M. Henri Henrion à Brazzaville, et de M. Marc Somville, Galerie Marc Dengis.

En Afrique Centrale, le graphisme a toujours été, depuis la nuit des temps, purement utilitaire, rituel : on peignait sur les parois des habitations ou sur le sol dans le but d'écarter les mauvais esprits, ou d'attirer les bons …

Vers 1940, les peintres européens apportent en Afrique Centrale une approche, des réflexions et des techniques nouvelles. La première génération de peintres congolais commencera par les derniers gestes, et se formeront selon des principes académiques aboutis enseignés par des artistes venus d'Europe. C'est l'époque de Faustin Kitsiba, Eugène Malonga, Guy Léon Fylla (aujourd'hui doyen des artistes peintres congolais) ...

En 1951, Pierre Lods, artiste peintre français, préfère encourager l'expression libre sans principe académique ou contrainte stylistique prérequis. L'Ecole de Poto-Poto voit le jour. Cette manière de peindre, d'une vitalité remarquable, va devenir l'emblème du développement culturel de l'Afrique indépendante, recherche d'identité, expression de l'africanité. C'est l'époque des Félix Ossiali (un beau jour, dessinant des petits personnages puérils, il lancera le style des "Mickeys", petit en lingala, qui va être reproduit dans toute l'Afrique, et charme toujours), Nicolas Ondongo, Philippe Ouassa, Thango, François Iloki, Marcel Gotène …

Aujourd'hui, la deuxième génération de Peintres de l'Ecole de Poto-Poto assume pleinement son héritage, oscillant de la tradition africaine vers la modernité universelle. Ne se limitant plus à une production de "mickeys" (toujours très attractifs, qu'ils réaniment et dont ils proposent une lecture différente), ou à des sujets traités en aplats, généralement cernés de noir à la manière de leurs aînés, ou encore à des thèmes rituels, la recherche chromatique et stylistique étant prédominante, ils se lancent dans des productions de style plus naturaliste, impressioniste, ou abstrait. Ils peignent la vie quotidienne au village, à la ville, au marché, en forêt ... Certains artistes proposent une peinture à message social (démocratie, prostitution …). Et lorsque les tubes de couleurs viennent à manquer, ils n'hésitent pas à utiliser des pigments naturels (argile, charbon, sciure de bois, résine …). Leurs œuvres portent toujours le sigle PPP (Peintre de Poto-Poto). Si l'un d'entre eux vend, 30 % reviennent automatiquement dans une caisse collective, afin d'assurer le bon fonctionnement de l'Ecole … Ils se nomment Pierre Claver N'Gampio, Sylvestre Mangouandza, Jacques Iloki, Gerly Mpo, Antoine Sitta, Adam Opou, Serge Dezon, Laeticia Mahoungou, Thierry Bongoualenga, René Bokoulemba, Romain Sylvère Mayoulou, Vanessa Agnagna, Albin Massa, Aris Dihoulou …

Mais que dire des indépendants … talentueux à souhait … Si dans l'ensemble, la peinture de Kinshasa transmet actuellement un message essentiellement social, les peintres de Brazzaville se distinguent par leur style multi-directionnel. Leur personnalité est souvent particulièrement attachante, leur style souvent très personnel et original. Ils sont prêts à quitter le soleil, à risquer un billet d'avion, avec l'espoir d'aller décrocher la lune. Les uns ont été formés à l'école de Poto-Poto, telle Annie Moundzota. D'autres sont auto-didactes, telle Florence M'Bilampassi. Ou formés dans l'atelier de leur père, tel Ehud Makoumbou. Ou encore enfin, sortent de l'académie des Beaux-Arts de Kinshasa, tels Jonas Boboma, Alain Boduka, ou de l'académie de Brazzaville, Gastineau Massamba, résolument tournés vers une modernité universelle, créative, parfois mystique, désarçonnante, parce que "telle est la volonté de l'artiste …".

Suite aux guerres civiles et troubles, et à cause du dénuement qui accable le pays, le pouvoir d'achat s'est réduit à Brazzaville, et les chances pour ces artistes d'écouler leur production et de se faire connaître, réduites également. Le statut de l'artiste est plus que précaire, le matériel arrive difficilement, et les subventions de l'état sont quasi inexistantes.

Renseignements / Lieu


du lundi au vendredi de 10 à 12 h, le mercredi de 13 à 16h30
Info : Tél : 067/77 21 77 – GSM : 0479/31 61 30



( 2007-02-02 00:00:00 > 2007-02-24 00:00:00 )
Espace 2000, n° 3
Genappe ( 1470 )
Belgique




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