Trois films de la jeune génération algérienne qui oeuvre pour le renouveau de son cinéma, mis en écho avec le film militant "J'ai huit ans". Cette séance est aussi l'occasion de s'interroger sur les enjeux de la diffusion du cinéma en Algérie, notamment suite aux difficultés que connaissent les Rencontres Cinématographiques de Béjaïa, et à quelques semaines des élections présidentielles dans ce pays.
"J'ai huit ans", de Yann Le Masson et Olga Baïdar-Poliakoff (1961 / France / 8')
À partir de leurs dessins, des enfants algériens parlent de leur expérience de la guerre. Projeté clandestinement, saisi 17 fois et censuré pendant 12 ans, un film majeur sur la guerre d'Algérie.
"Les Jours d'avant", de Karim Moussaoui (2013 / Algérie / 43')
Aujourd'hui adultes, Djaber et Yamina livrent successivement quelques souvenirs de leur adolescence. Dans une cité du sud d'Alger, au milieu des années 90, seul l'ennui semble régner. Djaber et Yamina sont voisins mais ne se connaissent pas.
Pour l'un comme pour l'autre, il est si difficile de se rencontrer entre filles et garçons qu'ils ont presque cessé d'y rêver.
Mais en quelques jours, ce qui n'était jusque là qu'une violence sourde et lointaine éclate devant eux, marquant leurs vies à jamais.
"J'ai habité l'absence deux fois", de Drifa Mezenner (2011 / Algérie / 23'), suivi d'une discussion avec Morad Kertobi (Kaïna Cinéma)
Dans J'ai habité l'absence deux fois, Drifa Mezeneer filme sa famille, qu'elle interroge aussi, et son quartier d'Alger, Kouba. Que l'un de ses frères a quitté pour l'Angleterre d'où il n'est jamais revenu. En off, la cinéaste raconte le temps passé depuis le terrorisme et la vie à Kouba, aujourd'hui et hier. Un quartier plein de vie, de sensations rendues palpables par les images et le récit, un quartier qui a aussi connu le mortifère et qui en est sans doute encore marqué.
Le film a été réalisé dans le cadre des ateliers Bejaïa Doc, fondés en 2007 par l'association algérienne Cinéma et Mémoire, en partenariat avec l'association française Kaïna Cinéma.
"Untitled", de Katia Kameli (2011 / Algérie / 2'30''), suivi d'une discussion avec la réalisatrice
La vidéo "Untilted" filmée Alger, lors du Printemps Arabe, fait allusion à la situation des femmes dans le monde arabe et interroge l'idée de révolution. Ici il s'agit d'une révolution silencieuse, où les bannières muettes ne montrent aucun slogan.
Dans le cadre du Ciné à l'heure du thé : moment convivial de découvertes et expériences cinématographiques et interdisciplinaires à partager dans le nouvel espace culturel Place Sainte Marthe : formes innovantes, courtes, hybrides, performances...
Jeudi 3 avril 2014, 20h, au Centre d'animation de la Place des Fêtes (19ème) : Des cinés, la vie!
Dans le cadre de ses "coups de coeur", Belleville en Vue(s) et le Uemo Saint Sebastien / Stemo Est présentent une projection de cinq courts métrages programmés par les jeunes du dispositif "Des cinés, la vie !". Séance en présence des jeunes programmateurs suivie d'une discussion avec Yassine Qnia.
"Foutaises", de Jean-Pierre Jeunet (1989 / France / 7')
"Le Poirier", de John Mac Ilduff (2001 / France / 12')
"Edmond était un âne", de Franck Dion (2012 / France / 15')
"La Course nue", de Benoît Forgeard (2005 / France / 20')
"Fais croquer", de Yassine Qnia (2011 / France / 22')
=> Retrouvez le détail de la programmation et les infos pratiques sur http://belleville-en-vues.org
Belleville en Vues,
10-12 allée du Père Julien Dhuit, 75020 Paris - 01 40 33 94 15 |
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