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Lettres à l'humanité

Lettres à l'humanité
Éditeur : Lansman Editeur

Le texte est constitué de 10 "lettres-monologues" inscrites dans des périodes historiques diverses. Dans la première, Djibrill Diop Mambéty, tirailleur sénégalais, écrit depuis la bataille de Verdun pour demander à un maréchal de rapatrier son corps au Sénégal. Dans la deuxième, Michaël Houston, soldat américain dans la garnison de Duisbourg en 1926, explique au juge du Conseil de Guerre les raisons qui l'ont conduit à fuguer pour retrouver son amante. La troisième raconte comment un Allemand né à Berlin mais originaire du Tanganyika est déchu de sa nationalité et arrêté, conformément à une loi raciste du 27 novembre 1935. Dans la quatrième, une détenue du camp de Ravensbrück témoigne de la relation du bloc à une codétenue noire qui vient de mourir. Dans la cinquième, adressée à Hitler, une militante NSDAP de Duisbourg (l'amante du soldat de la deuxième lettre), tout en assurant son soutien au Führer après le complot raté du 20 juillet 1944, demande en post-scriptum que les enfants qu'elle a eus avec le doughboy en garnison lui soient rendus. La sixième fait part au "Président" Ben Gourion (fondateur puis premier ministre de l'Etat d'Israël) des espoirs du peuple juif éthiopien Beta Israël devant la loi du retour de 1950, mais aussi de leur crainte d'être l'objet de discriminations. Dans la septième lettre, un pied-noir raconte à "Monsieur le Général" la douleur de l'errance où le plonge la fin de la guerre d'Algérie. La huitième est celle de Benicio del Toro, un mexicain retenu dans le centre de détention de Nogales pour immigration clandestine, qui demande à son idole Schwarzenegger de l'aider à passer la frontière américaine. Dans la neuvième lettre, un épistolier anonyme demande au président de la République française de tenir un discours de raison et de réconfort sur les incidents de Clichy-sous-Bois, qui ont vu la mort de deux adolescents cachés dans un transformateur pour échapper à la police, avant d'y joindre une liste de réactions divergentes sur internet. Enfin, la dernière lettre est celle d'un préfet de Gironde qui révèle à une immigrée sans papier, qu'il a expulsée de France, son impossibilité psychologique d'accepter l'absence de pièces d'identité, pour lesquels il nourrit une obsession.

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