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Léon Matangila Musadila

Léon Matangila Musadila
Ecrivain/ne
Pays principal concerné : Rubrique : Théâtre, Cinéma/tv, Littérature / édition
République démocratique du Congo
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Docteur en philosophie de la Sorbonne, Paris 1 (1998), Etudes politiques à l'Ecole des Hautes Etudes de Paris (1997-1999), Maître en théologie de l'institut catholique de Paris (1994), Léon MATANGILA Musadila est professeur à l'université de Kinshasa, auteur de plusieurs ouvrages chez L'Harmattan, membre du comité scientifique de la Revue "Alternative", Rédacteur dans la revue "Mbwel Upang" (Paris), il est correspondant local à Kinshasa et collaborateur des Editions L'Harmattan (Paris).

La permanence de la problématique du mal dans ses divers aspects et son aspect envahissant ne peut pas ne pas interpeller notre conscience commune. En effet tant dans sa dimension métaphysique (la maladie), morale (faute ou péché) que politique (dictature, génocide...), le problème du mal se présente à nous comme un "contemporain". Si métaphysiquement, le mal en tant que maladie est un pâtir, il reste qu'au niveau moral la faute est une rupture des liens de l'homme avec les autres, le cosmos, une disharmonie, donc un fait de l'homme qui en est l'auteur et le responsable. Plus qu'une simple rupture des liens, au niveau politique (dans les dictatures, le Nazi, les génocides), le mal est une négation des liens de l'homme avec les autres comme avec la nature : les hommes deviennent superflus et une masse ; ils ne sont plus considérés comme des sujets de conscience, de raison, de liberté, de volonté et de responsabilité dans le mythe académique notamment, le mal (morale et politique surtout), est historique, contingent, advenu et aléatoire. Il n'a pas de nature et n'est pas une substance. Il est le fait de l'homme qui en est l'auteur en tant qu'un être libre et raisonnable.
Ainsi, l'aveu du mal et de la culpabilité est à la fois l'aveu de la liberté, de la volonté et de la responsabilité de l'homme en tant qu'auteur de ses actes.
Cependant, certains mythes et symboliques, notamment le symbole du serpent dans le drame adamique est le symbole de la liberté qui est souvent conditionnée par l'environnement, par l'autre et par l'involontaire en nous. Il y a en chacun de nous le volontaire et l'involontaire : la liberté est souvent mais pas toujours la raison du mal. Ainsi, l'homme apparent à la fois comme coupable et victime à la fois.
Si le mal est un advenu, un fait historique et contingent, c'est que le statut ontologique premier de l'homme est la bonté, l'innocence et non la méchanceté.
Ainsi, il me semble que la question fondamentale n'est pas celle de savoir pourquoi le mal existe, pourquoi il y a le mal, mais plutôt comment faire pour lutter contre le mal dans ses divers aspects ? Comment faire pour lutter contre le mal social, politique, moral et métaphysique ?

Cette question est au centre de ma pensée et de mes réflexions. Mon oeuvre se base essentiellement sur les moyens à mettre en oeuvre pour lutter contre le mal sous toutes ses formes.
Ce débat trouve un sol ferme d'autant plus que la problématique du mal (politique, moral, métaphysique, social..) nous envahit et nous invite à prendre en main nos responsabilités pour une condition humaine plus noble et plus digne : tel est l'intérêt et la raison du choix de ce thème comme guide de ma pensée et de ma réflexion.

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