Anne Nguyen
Racine carrée

Ann Nguyen est certainement une des meilleures breakdancers de France. Elle n'a pas vraiment le profil type. Elle est la fille d'un père vietnamien et d'une mère franco-espagnole, elle a étudié les sciences et écrit des poèmes sur le break et la hiphop. A la demande de Faustin Linyekula, après avoir dansé dans une de ses productions, Nguyen a donné des ateliers à Kinsasha.
Dans son solo Racine Carrée, elle part en quête de ses racines à travers la danse. Elle comprend qu'elle a surtout été formatée par le contexte urbain dans lequel elle a grandi. Comme elle le dit : "Comme j'habite parmi des blocs, mes gestes naturellement ronds sont devenus anguleux… Dans ma recherche de moi-même, je suis arrivée à la breakdance, une danse aux formes urbaines inscrites dans un cercle... La racine carrée du cercle, c'est le carré." Qui sommes-nous pour la contredire? Elle danse sur du violoncelle au lieu de beats, et des enregistrements de ses propres poèmes l'accompagnent dans son parcours sur scène.

Chorégraphie + Dansé Anne Nguyen Cello Raphaële Murer Durée 30 min

Elisabeth Tambwe
Concerto pour corps bruyants

Elisabeth Tambwe n'a pas encore une longue liste de créations derrière elle, mais avec Concerto pour corps bruyants elle nous livre une intense chorégraphie pour 4 danseurs. Serge Aimé Coulibaly, qui a dansé avec Platel et Larbi Cherkaoui, le connaît bien: "En 2003, nous avons travaillé ensemble sur ma production Et Demain. Je croyais la connaître. Mais quand je l'ai vue pour la première fois sur scène dans sa propre chorégraphie, je n'en croyais pas mes yeux. Je la trouvais géniale, mais un peu sorcière aussi... J'aime le travail d'Elisabeth parce qu'elle voit la danse africaine avec un regard très contemporain, elle mène ses propres recherches sur le mouvement dans un mélange d'éléments. Son œuvre est donc africaine, sans être africaine. Elisabeth est d'origine congolaise mais elle a grandi en France. Elle peut donc contempler ses racines africaines de sa façon très personnelle. Elle utilise beaucoup l'imaginaire et elle a une ouverture qui me fascine."
Faustin Linyekula a travaillé avec pour un programme à La Villette à Paris en 2006. C'est juste après cette rencontre qu'elle a entamé son "Concert", où elle témoigne d'un regard satirique sur les récents changements qui ont eu lieu dans son Congo natal.

Chorégraphie + Conception + Mise en scene Elisabeth Bakambamba Tambwe
Danse Enerst Bilé N'Kraman, Sandra Moens, Jessica Leborgne & Ener Tambwe
Musique Grégory Mortelette
Texte Benoit Jouan
Lumière Martin Hennart
Costume Elisabeth Bakambamba Tambwe
Durée 60 min