de Philippe Truffault, Jean-Loïc Portron, Ludovic Segarra

Une collection consacrée aux "arts premiers" : chaque épisode présente une œuvre, le mythe auquel elle est liée, son usage, son histoire et le regard que l'on porte aujourd'hui sur elle, ici et là-bas

Coiffe blanche Kayapo réalisé par Philippe Truffault
Les Kayapos constituent aujourd'hui une population estimée à 5500 personnes réparties sur un vaste territoire au Brésil, le long du fleuve Xingu, un affluent de l'Amazone. Les Kayapos sont les maîtres incontestés de l'art de la plume, à travers lequel s'exprime la place des oiseaux dans leur représentation du monde.

Vièle Mongole à tête de cheval réalisé par Philippe Truffault
Cette vièle à deux cordes porte en Mongol le nom de "morin-xuur". Elle porte un abondant décor : des ornements sculptés représentent une tête de dragon et une tête de cheval. Longue de 1 mètre 20 elle est composée de bois, de peau de chèvre et de mèches de crin qui constituent les cordes.

Poulie de Métier à tisser Dogon réalisé par Ludovic Segarra et Philippe Truffault
Dans la culture des Dogon, au Mali, le tissage est un élément fondamental de la cosmogonie. Tisser, c'est construire la parole, l'articuler, créer le sens. Dans le métier à tisser, construit à l'image de l'univers, la poulie est au centre et se situe sur la ligne d'horizon du tisserand. Celle qui est montrée ici représente deux jumeaux, mâle et femelle, unis par la tête.

Pendentif Maori réalisé par Jean-Loïc Portron
Le Tiki est l'effigie la plus connue de l'art océanien. Représentation anthropomorphique, les Tikis étaient investis d'une puissance surnaturelle, capable d'exercer un pouvoir punitif sur quiconque violait les territoires qu'ils protégeaient...

Tête de reliquaire Fang réalisé par Philippe Truffault
Dans le système traditionnel Fang, au Gabon, chaque famille, chaque lignage, chaque clan possédait un ou plusieurs byéris : un reliquaire contenant les ossements des ancêtres, surmonté d'une statuette. Le culte des ancêtres, réservé aux initiés, sollicitait les âmes des défunts afin qu'elles assurent la prospérité des vivants...

Effigie des îles Marquises réalisé par Jean-Loïc Portron
Signe protecteur mais aussi affirmation identitaire, le tatouage réapparaît aujourd'hui dans les Iles Marquises. Marque de reconnaissance sociale et d'admission dans un clan, les tatouages étaient à la fois un droit d'entrée dans le monde des hommes et une barrière protectrice contre les influences maléfiques...

Fiche technique