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Cinéma et préjugés #2 : Kinshasa Kids de Wajnberg

Par Claire Diao (L'Afrique en Films, blog)
  • Cinéma et préjugés #2 : Kinshasa Kids de [...]
Mois de Sortie : 2013
Publié le : 23/04/2013
Source : L'Afrique en Films (blog de Claire Diao)
http://weloveafricanfilms.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/08/cinema-et-prejuges-2-kinshasa-kids-de-wajnberg.html

A travers cette rubrique "Cinéma et Préjugés", je vous invite à regarder de plus près des films provenant de tous les pays qui perpétuent une vision limitée de l'Afrique dans l'esprit des gens ou qui soulignent l'esprit étroit des gens envers cette même Afrique.

Dans le long-métrage Kinshasa Kids du réalisateur belge Marc-Henri Wajnberg, sorti en France en avril 2013 et auréolé du Prix du Public du Zagreb Film Festival (Croatie) et du Prix Odyssée des Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe en 2012, les spectateurs sont invités à plonger dans le quotidien de huit enfants de la rue chassés de leur famille et livrés à eux-mêmes à Kinshasa (République Démocratique du Congo).



Le film s'ouvre sur une scène d'exorcisme collectif organisée dans l'enceinte d'une église à coups de gobage de nombrils ensanglantés et de seaux d'eau jetés à la figure d'enfants larmoyants. Non sans rappeler les séquences frappantes des Maîtres fous de Jean Rouch (1955), cette séquence d'ouverture plonge immédiatement le spectateur dans une image violente et dérangeante de l'Afrique : les personnages crient, pleurent, roulent des yeux, secouent et briment des enfants dits "sorciers" faisant en sorte que seule la fuite de ces shégués permet d'y échapper.

Pour autant, le film ne nous mène pas à une fiction classique mais à une tentative de docu-fiction amenant le spectateur - si ce n'est à s'apitoyer, du moins à se moquer - des habitants de Kinshasa. Ville poubelle représentée dans toute sa splendeur de sacs plastiques abandonnés, de policiers corrompus, de matronnes violentes et de chanteurs déphasés, tous les clichés de l'Afrique ratée y passent : pannes d'électricité ou de moteur, personnages caricaturaux, viol, corruption, violence... Nul n'est épargné.

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