"Algérie, Mémoires du Raï" est un film documentaire de Djamel Kelfaoui et Michel Vuillermet sorti en 2001.
Le raï déferle sur l'Algérie au début années 80. Quelques années plus tard, les figures de proue de ce mouvement musical : Cheb Khaled, Cheb Mami, Chaba Fadela partent à la conquête de la France où ils s'imposent.
L'Algérie se trouve alors dans une impasse dont les émeutes de 1988 seront l'écho social ; aspirant à une libéralisation des mœurs, elle étouffe sous un carcan idéologique et moral. Pour la première foi, le raï, né dans le territoire oranais, osait exprimer avec force la misère de la vie, les aspirations de la jeunesse, mais aussi l'ivresse des sens.
Puisant à la source de leur culture, de jeunes chanteurs, se revendiquent comme les héritiers des chioukhs, ces artistes du début du siècle qui chantaient les textes classiques du Bédoui et de la poésie populaire arabo-andalouse, afin d'affirmer l'expression de la langue arabe de fournir les armes culturelles du nationalisme algérien naissant. Avec la mort de Cheb Hasni, avec les menaces qui pèsent sur les artistes et les obligent à s'exiler, les terroristes pensent triompher, mais le raï part à la conquête du monde, permettant à des millions de personnes de mieux comprendre l'Algérie, une Algérie meurtrie et plus créative que jamais.
L'Algérie, El Djezaïr, éprise de liberté a donné au monde pour toujours le raï en héritage.
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